Un début d'histoire

par marie-hélène le doze

ce texte est évolutif : je le développe au fur et à mesure de mes souvenirs (enfin quand j'ai le temps !)

commençé en 1997


ET MOI, ET MOI, ET MOI
Imbécile heureuse, ravie de la crèche, jardinière éblouie, mère comblée, contemplative active, paresseuse efficace, utopiste libertaire, ermite mondaine, extra-terrestre demeurée, passionnée de la vie et maintenant soeur endeuillée... qui je suis, ce que j'ai fait, étudié, bref un petit bout de chemin...




Je suis née le 3 mars 1946 à 10:00 du matin, un dimanche (9:00 GMT) au bourg de Moëlan-sur-mer (Finistère) Bretagne, France, dans une famille nombreuse, 4 garçons, 2 filles (voir page : Mes parents).



Asthmatique vers 5 ans, je deviens très tôt une grande lectrice en compensation, je fais d'assez bonnes études malgré des absences fréquentes, j'ai l'habitude de chercher seule mes informations et ma maladie me permet une grande concentration qui développe l'imaginaire et la vie intérieure.
J'apprends à lire dans les catalogues de la Compagnie Transatlantique qui informent mon père et ses frères marchands de vin, du mouvement des navires entre la France, les Antilles, l'Amérique... et dans les catalogues des crus comme le Gevrey-Chambertin, le Pommard, le Sauternes du Marquis de Lur-Saluce, le Sainte-Croix-du Mont, le Quart-de-Chaume, des noms qui me font toujours rêver et m'invitent aux voyages...

Nous allons habiter au Port de Pêche de Lorient alors que j'ai sept ans, l'âge de raison, c'est en 1953, derrière l'immeuble où nous habitons s'étendent des terrains vagues, c'est notre territoire de jeu entre le Port de Commerce, le Port de Pêche, la Criée et la Base sous-marine laissée par les allemands... nous jouons beaucoup aux indiens et aux cow-boys, je natte mes longs cheveux noirs à l'indienne, et je suis chef de bande des plus jeunes garçons qui sont avec moi.
Nous construisons des cabanes, où viennent parfois s'abriter les "grignous" du port de pêche, ceux qui avaient sombré dans la bouteille...
Je recueille pas mal de chiens errants...



Je passe deux étés en Angleterre, et Twickenham 57-58, à 11 et 12 ans chez un ami de mes parents à Wimbledon , Omar Suleyman, sud-africain d'origine pakistanaise, homme qui pratique l'hospitalité musulmane, il reçoit des gens de toutes couleurs, de toutes religions, de tous horizons, c'est la Maison du Bon Dieu, j'y découvre le monde, Colored People from Pakistan and India, mais aussi de Rhodesia et South-Africa, qui n'avaient pas l'habitude de se promener avec des blancs dans la rue de leurs pays sous le régime de l'Apartheid, choc humaniste déjà.

Je découvre aussi les grands musées de Londres, les grands peintres, j'apprends l'anglais à cette époque avant de l'étudier au lycée, ce qui me permet de l'assimiler à une langue maternelle que je ne pratiquerais pas en permanence mais qui serait dans un coin de mon coeur.
Le climat du port de pêche de Lorient m'occasionnant de fortes crises d'asthme, mes parents déménagent en 1960 de Bretagne pour acheter une maison à Saint-Leu-la-Forêt dans ce qui est maintenant le Val d'Oise au Nord de Paris.


J'arrive à Paris à 14 ans, au lycée Hélène Boucher (20è) et au lycée Maurice Ravel dans un internat qui reçoit des jeunes filles du monde entier : réfugiées du Viêt-Nam, rapatriées d'Algérie, d'Hongrie, ou venues de Nouvelle-Calédonie, du Brésil, de Saint-Pierre-et-Miquelon, du Sénégal, du Ghana... Autre choc humaniste, il existe des pays en guerre, certaines de mes camarades ont vécu les attentats d'Alger, l'entrée des chars soviétiques à Budapest...


Il y a dans ce lycée Sylvie Vartan qui débute à l'Olympia à Noël 1960. A l'internat, une de mes voisines est Noëlle Jospin, la jeune soeur de Lionel Jospin, (premier ministre français) connue sous le nom de Noëlle Châtelet, écrivain (son mari était François Châtelet, philosophe).
Je découvre encore le monde et travaille beaucoup moins mes matières scolaires mais je deviens un rat de bibliothèque. Je commence mon journal et mes carnets de notes.


J'obtiens les deux baccalauréats (bac dit probatoire en 63 et baccalauréat philosophie en 64) à Paris.
Je commence une licence en droit, à la Fac d'Assas à Paris, ça me déprime complètement, mais guérie pour quatre ans de mon asthme je commence à sortir beaucoup... je rate mes examens.


De 1965 à 1966 : n'ayant plus de bourse d'université, mes parents ne pouvant subvenir à mes besoins, je deviens institutrice remplaçante en primaire et collège (Val d'Oise), mais j'ai de grandes difficultés d'adaptation aux horaires et aux méthodes pédagogiques, je fais une vraie déprime.
Parallèlement : je suis des cours par correspondance du Centre de Télé-Enseignement de Vanves en Lettres Supérieures, et j'obtiens le Certificat d'Etudes Littéraires Générales à la Sorbonne - Paris (ancien diplôme de Propédeutique). Ce Centre est devenu le CNED (Centre National d'Education à Distance).




1966/67 : je reprends des études de droit et de sociologie : Fac de Droit d'Assas-Paris et Sorbonne-Censier (mais je m'ennuie toujours dans ces structures) et j'ai besoin d'avoir plusieurs vies en même temps pour compenser le sinistre des facs traditionnelles.
Je vis chez ma soeur Anne-Yvonne rue du Pot de Fer, dans le quartier Mouffetard et rencontre beaucoup d'américains, de cette époque je fais dans les années qui suivent un roman documentaire aquamarine.




rentrée 1967 : je veux apprendre la couture à l'école de la Chambre Syndicale de la Haute-Couture Parisienne et je deviens amie avec Kiki Féraud (devenue depuis PDG de la maison de couture de son père Louis Féraud).


Je vis alors rue Visconti, à Saint-Germain-des-Prés, avec Michel Bablon, franco-malgache, qui a été étudiant en archi aux Beaux-Arts voisins, militant castriste-guévariste, qui prépare des lendemains qui chantent...



Début 68 : je suis renvoyée de l'école de couture (on m'accuse d'avoir fomenté une grève, lors d'une grève générale en décembre 67, Bablon a mobilisé le président de l'UNEF Michel Penaud, pour me faire réintégrer, mais en vain - ce président ne passera pas à l'histoire, quelques mois plus tard, pour des raisons de santé, son vice-président Jacques Sauvageot le remplacera au moment des événements de mai 68).


Mon père étant gravement malade, je ne peux perdre une année scolaire, la directrice me place au service de la vérification chez Pierre Balmain, maison de Couture prestigieuse, style "Jolie Madame" depuis 46, ce n'est pas vraiment mon style, mais je suis toujours passionnée par ce que me racontent les premières d'atelier, les ouvrières, de l'histoire de ce métier. En fait j'adore les coulisses dans les théâtres de la vie.


Je reste amie avec Kiki Féraud qui quitte l'école à ce moment-là pour s'initier au métier sur le tas (Kiki est maintenant -1998- pédégère de la maison de couture créée par ses parents en face du Palais de l'Elysée : Louis Féraud).


En mai 1968 : je quitte Balmain (sans préavis) pour rejoindre la Sorbonne libre, Bablon organisant le Comité d'Occupation, j'y reste jusqu'en juin trésorière bénévole (j'y rencontre Brice Lalonde, devenu depuis candidat à l'élection présidentielle de 1977 et suivantes puis ministre de l'écologie sous Mitterrand). Voir la page cette soif jamais ressentie...



En septembre 68, je pars à Nantes (Nantes-la-Rouge, où j'espère rencontrer Bernard Lambert, "paysan révolutionnaire") m'inscrire à la Fac de Lettres, pensant que c'est là maintenant qu'il se passera quelque chose. En décembre, j'apprends la création du Centre Expérimental Universitaire de Vincennes, je reviens à Paris et deviens pionnière de Vincennes : ouverture sur de nouvelles perspectives pédagogiques.




Au premier cours de Libertés Publiques (Département Droit), Casamayor nous donne un sujet pour la semaine suivante en nous disant : "N'allez pas chercher dans les manuels ou les livres les réponses à ces questions, ce qui m'intéresse c'est de savoir ce que vous, vous en pensez..."
C'est la première fois, à 22 ans, qu'un professeur me demande ce que je pense de quelque chose. Je me suis complètement impliquée dans mon devoir. Lorsqu'il a rendu les copies il a dit que c'était génial. Il m'a demandé de m'occuper des groupes de travail de son cours, puis d'écrire des articles dans Esprit, la revue où il collaborait depuis sa création par Emmanuel Mounier. Je vais au réunion du Journal à plusieurs voix le lundi en fin de journée, rue Jacob, en compagnie de Philippe Mayer, entre autres.

article sur Johnny en 71

C'est le début d'une grande amitié, je considère même Casamayor comme mon père spirituel. Il m'a appris à penser par moi-même et c'est à mon tour ce que j'apprends à mes enfants et aux jeunes qui viennent me demander conseil, me contentant de leur donner des éléments pour qu'ils se fassent eux-mêmes leur opinion, de leur apprendre à apprendre (parfois à désapprendre).




Au début de la fac de Vincennes j'ai fait une grève de la faim avec quelques étudiants (sur la photo, je suis au centre), pour que les bourses nous soient versées plus tôt : nous approchions de Noël et nous n'avions plus rien à manger. Nous obtenons que les bourses soient aussi versées aux non-bacheliers inscrits à Vincennes, ce qui est un précédent dans l'Université française.


Actuellement (avril -mai 98) Mélanie, ma fille aînée est auprès des grévistes tibétains est à New-Delhi en Inde, prêts à mourir de faim pour leur pays, elle ignorait, je crois, cette parenthèse dans ma vie, il est vrai que j'ai été élevée par une mère gandhienne, pour qui il valait mieux payer de sa personne que d'exiger des autres... et de grand-mère à petite fille, en passant par la mère, un fil se déroule




Pendant mes études à Paris : entre 69 et 72, je fais pas mal de petits boulots :


Je suis assistante de l'attachée de presse Dominique le Romain (depuis collaboratrice de Vogue - France) en Haute-Couture chez Louis Féraud, puis André Courrèges pendant les Collections : organisation, réception des journalistes et V.I.P. (avec Kiki Féraud entre autres).


J'écris des articles pour les revues Esprit, Auto-Moto, Échappement, Extra (Paris).


Je fais des piges comme chroniqueur artistique et littéraire ORTF (radio : France Culture- télévision : 2ème chaîne couleur) avec Michel Polac entre autres, voir une photo du plateau de l'émission Post-Scriptum sur Malcolm Lowry (je suis sur la droite de la photo avec des grosses lunettes et un ensemble modèle de la Collection Haute-Couture Louis Féraud hiver 1970-71). Rencontre avec Michel Polac


J'écris un roman : aquamarine, resté enfermé dans le cartable en vinyle jaune des années étudiantes (publié sur l'internet en 1997).



Pendant toutes ces années j'ai une vie amoureuse très intense, mais ça c'est un peu tôt pour en parler... Enfin si, j'ai commencé (voir cette soif jamais ressentie et la rencontre avec Brice Lalonde et des tas d'autres...), je précise que ça a été un moment de ma vie et que je ne passe vraiment plus mon temps comme ça !)...



diplomes 72


A partir de 1973, je décide de quitter Paris : il y a trop de bruit et d'agitation autour de moi, je n'y trouve pas vraiment ma place.
Je vais d'abord méditer deux mois dans une abbaye bénédictine en Savoie, j'y revois tout le manuscrit d'aquamarine (besoin de ce silence et de cette paix pour retrouver l'esprit de mon personnage central : Brendan).

Je pars vivre en Ariège au village du Bosc (09000 Foix) en juillet 73 : entre les populations locales en survie et les communautés rurales qui essaient de promouvoir de nouveaux modes de vie. Beaucoup d'idées marginales alors sont devenues "grand public" depuis sur les plans : santé, nourriture, éducation, relations humaines, couple, générations, travail...

Je profite de ces périodes de gestation pour me remettre sérieusement à l'apprentissage de l'astrologie que je butine depuis l'âge de 14 ans... besoin de voir au-delà des apparences, au-delà du miroir... je cherche une vision du monde qui tienne compte de l'invisible et pas seulement de ce qui est rationnel, les explications du monde par la science officielle ne me satisfont pas, je cherche d'autres dimensions de conscience. C'est ce qui me permettra vingt ans plus tard de mettre au point la chronodynamie.




De 1974 à 1975 :
Je reviens travailler à Paris pendant l'attente de ma première fille comme Secrétaire de Direction : cadre dans un Bureau d'Etudes YSH Sunhill Design.




Mais je rentre à Foix en Ariège pour mettre au monde, au pied du Château des Comtes de Foix : Mélanie en avril 1975 , que j'allaite autant qu'elle veut (elle se sèvre à neuf mois).


Coralie naît aussi à Foix avril 1977, elle est une fête permanente.


Mes filles sont les meilleures aventures de ma vie.


Comme je n'ai pas beaucoup d'imagination, pour les bercer, je ne leur invente pas d'histoires, mais leur raconte comment vivaient leurs grand-parents, arrière-grands parents, en Ariège, Pologne, Algérie, Bretagne, ou la vie de gens formidables comme Glenn Gould ou Maria Callas ou de gens simples comme Virginie du Bosc qui vivait ces années-là comme au Moyen-Age, mais m'a plus apporté sur le monde rural que mes années d'études en fac où pourtant je me spécialisais en sociologie de l'agriculture !!!...

Plus tard en Bretagne, je mettrai mes filles au contact des mégalithes voisins de notre chaumière et les confronterai aux grands mythes de l'humanité, leur disant simplement, comme Sido, la mère de Colette :
"Regarde ! Viens voir, le soleil va se lever ! Réveille-toi, la comète est au-dessus de Kerantorec, branle-bas de combat, tout le monde sur le pont ! un événement comme ça, ça ne se rate pas !... viens-voir la conjonction Venus-Jupiter qui nous protège de là-haut !..."

Je continue l'astrologie qui me met en vibration avec ces grands rythmes cosmiques.



Après 1976 jusqu'en 1981 :

Notre vie se partage (en hiver) entre le Bosc en Ariège puis les Brasses à Bogève en Haute-Savoie et (en été) Kerantorec en Bretagne.
Au Bosc comme à Bogève, j'aime les relations qui s'établissent avec les gens qui vivent là toute l'année, ils me gardent d'ailleurs un coin privilégié de leur coeur, parce que je les écoute, les aime, les respecte et les admire dans leur grandeur quotidienne. Le sentiment parfois aussi qu'un monde se défait sous mes yeux ...

De 1976 à 1986 :

Je monte avec mon mari Jean-Claude Portet, une Crêperie en Bretagne : établissement saisonnier, je m'occupe de la gestion du personnel, la comptabilité, les relations publiques et l'animation culturelle (c'était une crêperie littéraire et artistique, où l'on venait parler philosophie, ésotérisme, druidisme, plantes médicinales, musique, culture, recherches d'autres éléments de la vie).


J'y reçois quelques célébrités, Benoîte Groult, écrivaine féministe, voisine de Doëlan, Robert Badinter (ministre de la justice, fin-août 81 pendant sa rédaction du projet de loi sur l'abolition de la peine de mort : il avait trois roses de Kerantorec sur son bureau) et sa femme, Elisabeth Badinter, écrivaine philosophe, et des peintres, des musiciens... et les acteurs Jean Carmet, Yves Robert, Pierre Richard, Helen Mirren et Brad Davis entre autres...



J'assume seule cette entreprise entre 1983 et 1986, je peux appliquer mes nouvelles méthodes de gestion des Ressources Humaines, par équipe, par choix des moments de la journée : matin, après-midi, soir.... c'était l'embryon de la ChronoDynamie® !

Lors de ma première saison seule, je subis dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1984, une épreuve initiatique : je vois la mort de près au cours d'un état de mal asthmatique Near Death Expérience, Expérience de Mort Approchée ou Expérience de Mort Imminente.


Je travaille toujours l'astrologie, je sens qu'il y a quelque chose à trouver par là, mais je ne sais pas encore quoi.


Je cherche aussi du côté du druidisme, pour retrouver des racines très enfouies. J'habite un lieu mégalithique. Je réalise que jusqu'ici, j'ai cherché très loin, dans les traditions orientales ou en pays cathare, des vérités que j'avais sous mes pieds et autour de moi.


Les druides du Gorsedd de Bretagne célèbrent chez moi leur cérémonie publique annuelle : le Gorsedd Digor, le 25 août 1985, en présence de l'Archidruide du Pays de Galles, du Grand Druide Gwench'lan, et de Youenn Gwernig, qui avait été l'ami de Jack Kerouac (voir son livre "la Grande Tribu" aux éditions Bernard Grasset).

Avant la cérémonie, ils créent dans la lande de mon frère aîné Youennick le Doze, un cercle de 12 pierres orientées sur les levers et couchers du soleil aux solstices d'été et d'hiver.




Entre 1985 et 1991 :

Je donne des Cours de Breton aux enfants débutants (de 5 à 10 ans) bénévolat Maison des Loisirs et de la Culture de Moëlan - sur - Mer (Sud-Finistère), enseignement assisté par ordinateur, outil technologique d'avenir pour préservation d'un patrimoine culturel du passé. Je suis aidée de Bruno Cohen qui tape des lignes et des lignes de programme de conjugaisons en breton, programme écrit par une cliente de ma crêperie, Marie-Claude Ménétrier, qui apprend le breton à l'Université Paris-VIII Saint-Denis - Vincennes est retourné à l'armée dans le Bois de Vincennes). Tout cela sur les TO5 et MO7 du Plan Informatique pour Tous, erreur du gouvernement français de l'époque qui, avec les meilleures intentions du monde, en ne choisissant pas les Macintosh d'Apple, a réussi à dégoûter de l'informatique toute une génération de collégiens et lycéens... Dommage qu'on n'ait pas alors permis alors à ces générations d'enfants de penser autrement !


J'assume quelques responsabilités associatives :
- Présidente fondatrice de l'Association PALLAS a.d.c. (aide aux artistes en difficulté), organisation de manifestations artistiques
- Secrétaire du Groupement du Coeur de Moëlan.




Ma 3ème fille naît en juin 1988 : Ana-Pallas-Flore-Uranie-Jeanne.
L'histoire vécue avec son père devrait faire l'objet d'un vrai roman en parallèle, un siècle après avec celle de Marie Poupée, presque sur les mêmes lieux. Marie-Poupee, Gauguin, Yves Samson...


Difficile encore de parler de mon histoire avec Yves Samson.
Disons seulement que je collabore avec un Atelier d'Artiste (Atelier d'Y.S. d'Yves Samson, peintre abstrait), nous organisons des expositions de peintures et de photographies (Monique Lijeour-Guillerme expose ses toiles abstraites, Alexis Bonnaire expose ses photos sur Coney-Island, New-York et les photos des manifestations pacifiques américaines au moment de la Guerre du Golfe, la Cok' (14 ans), ses photos-montages...).



Je crée en libéral un Cabinet - Conseil en Créativité - Communication - Ressources Humaines, j'y utilise l'outil astrologique pour comprendre beaucoup plus vite la place de la personne dans son tissu social et dans sa vie personnelle. Je n'utilise pas l'astrologie comme la plupart de mes collègues qui en font un outil psychologique. Je ne suis pas psychologue mais je me sens profondément sociologue. Alors j'essaie de comprendre pourquoi les gens qui viennent me consulter (et qui, grâce à l'astrologie, me confie des choses intimes, qu'ils ne confient parfois à personne, surtout pas aux psychiatres, ni aux médecins, ni aux assistantes sociales, ni aux gendarmes, ni aux juges...) pourquoi les gens vivent si mal, avec eux-mêmes, leurs familles, leur collègues, leurs professeurs, leurs patrons...

Je recherche un outil de travail répondant aux besoins de restructuration de l'être humain face à l'éducation, la collectivité, l'entreprise, la crise économique, l'emploi, la marginalisation sociale...

Je recherche un outil pratique qui permette à chacun de mieux gérer ses propres ressources, en se prenant en charge, en sachant compter sur soi-même, connaissant ses limites et sachant développer son potentiel.


De 1991 à 1993 :


En avril et juin 1991, je fait deux états de mal asthmatique. Je dois moi-même gérer mes propres forces pour survivre.
En août 1991, une cliente de mon cabinet-conseil, cherche le moyen d'être plus efficace dans son travail de relaxologue, et me demande de chercher, par le thème astrologique, les heures les plus favorables pour les rendez-vous à donner à ses clients et la prise de gélules de phytothérapie d'un laboratoire travaillant avec les praticiens de médecine naturelle.
J'ai moi-même à suivre un traitement quotidien mis au point par le pneumologue lors de ma dernière hospitalisation en juillet 1991. Et la question est devenue vitale pour moi.

En septembre 1991, ma fille Coralie, en 4ème, ne veut plus aller au Collège et demande à suivre les cours du CNED, enseignement par correspondance de l'Éducation Nationale française. Je dois l'aider à structurer ses journées.

Je cherche de nouvelles pistes pour l'acquisition de ses connaissances, en l'aidant à mieux répartir ses temps d'études et de loisirs, et c'est le début de la mise au point de la ChronoDynamie®.

Une autre cliente, adjointe à la Santé du Maire d'une ville importante, cherche le moyen d'être efficiente dans ses démarches, ses actions, ses propositions, pour assumer au mieux ses responsabilités sociales, professionnelles, familiales et personnelles. Jusqu'à présent, l'Astrologie, qui l'a aidée à faire le point sur certains de ses problèmes, ne lui a pas vraiment été utile dans se vie quotidienne, pratique.
Or, c'est une de mes préoccupations : faire de l'Astrologie un outil pratique au quotidien, en fait depuis plusieurs années, je cherche un outil qui permette à chacun de se prendre en charge, ici et maintenant, dans cette vie terrestre, sur notre planète.
Poussée par tous les éléments difficiles de l'année 1991, je dois chercher d'autres solutions.




Entre août 1991 et février 1992, je cherche, cherche, cherche...

Je teste d'abord certains rythmes lunaires, avec les conjonctions de la lune sur le thème natal. Les résultats sont intéressants : mais la méthode est trop compliquée, je cherche un rythme quotidien, puisque la journée est l'unité de temps la plus facile à gérer .
Et puis au cours de la nuit de la Saint-Valentin 92, me réveillant à 4 heures du matin comme toujours, j'ai l'intuition que je dois utiliser non pas les rythmes de la lune, trop fluctuants, mais les rythmes du soleil, ceux qui reviennent chaque jour, au cours de la rotation de la terre sur elle-même.
J'ai fini par trouver la clé : la correspondance entre les heures de la journée et les degrés du thème natal.
A partir de cette idée, j'ai élaboré de nombreuses données, qui constituent la méthode.




De 1992 à 1996 :

Je mets au point la ChronoDynamie® (marque déposée à l'INPI), service de gestion du temps personnalisé, nouveau concept de "management" (ou ménagement) du temps à partir des rythmes individuels. Dépôts de modèles à l'INPI. Techniques et méthodes déposées à la SGDL/SCAM (au secret jusqu'en l'an 2001).
Les Principes de base de la ChronoDynamie®

Je teste sur ma famille, mes proches, amis et relations. J'étudie les personnalités historiques ou actuelles du monde politique, culturel, artistique, sportif. Je lis ou relis de nombreuses biographies pour comparer mes résultats à leur vécu. Je suis ainsi en très bonne compagnie, Mozart, Proust, Einstein, Yourcenar, Picasso, Léonard de Vinci, Montaigne...

Je me console ainsi de toutes les difficultés matérielles rencontrées : ma maison est sinistrée depuis janvier 93 parce que mes voisins ont laissé s'effondrer une grange mitoyenne et ne font rien pour réparer. J'ai failli y laisser ma santé, je ne peux plus recevoir de clientèle, mais mon travail de recherche me sauve de la rage et de la haine que je viens de découvrir en moi, à force de me battre contre des moulins à vent et de me heurter à la paralysie des hiérarchies bureaucratiques administratives et judiciaires.




En 1996, je fais moi-même l'aménagement de mon bureau : enduit de chaux et chanvre, lambris, carrelage, et tout et tout. De vrais amis me viennent en aide. Chanvre naturel et habitat




Janvier 1997 : mon nouveau bureau est prêt, je peux enfin, après quatre ans d'entassement de dossiers et d'ordinateur dans ma chambre, retrouver un espace normal de travail : un vrai bonheur !

J'apprends moi-même toute la technique internet depuis août 95 d'abord sur Compuserve, en américain, puis je mets en ligne mon premier site personnel sur le Club-Internet à la Saint-Valentin 97, et je recueille des contacts, passionnants tout autour du monde.




10 septembre 97 : je découvre mon plus jeune frère Bruno mort

on m'a souvent reproché de ne pas avoir le sens des réalités, de planer parfois dans d'étranges dimensions, il fallait redescendre sur terre, parait-il
mais si moi je peux me reprocher quelque chose, c'est de n'avoir pas suivi mon intuition la veille du jour terrible de cette découverte, d'avoir voulu respecter son territoire alors qu'une voix intérieure terriblement forte me soufflait d'aller le voir

Souvenir de Bruno Le Doze (57-97)

Je sais aussi que Bruno n'a pas respecté sa chronodynamie dans son organisation de travail, qu'il est allé au-delà de ses forces. Même s'il faisait la sieste l'après-midi, il travaillait le plus souvent en motivation et non en forme selon ma méthode, et il a craqué comme j'ai vu craquer tous les exemples étudiés sur des centaines de cas.
Je m'engage alors à consacrer le reste de ma vie à cette mission : diffuser mon service qui permet à chacun de se respecter et choisir des emplois qui leur conviennent ou aillent vivre dans des fuseaux horaires où leurs rythmes seront en phase avec le soleil. Pour garantir leur sécurité et leur harmonie.
La mort de mon frère est un tournant essentiel de ma vie comme l'ont été la mort de mes parents ou mon expérience de mort approchée ou les naissances de mes enfants.



En avril 1998, ma fille aînée Mélanie me transmet des messages de Delhi, elle est près des six grévistes de la faim tibétains qui se laissent mourir pour la libération de leur pays. J'alerte mes lecteurs, le site perso devient un point de soutien au Tibet.

Le Toit du Monde s'écroule.

Je viens de vivre les pires années de ma vie parce que le toit voisin de ma maison s'est effondré. Ma vie a été totalement bouleversée, et celle de toute ma famille. J'y vois un terrible symbole.


SI NOUS LAISSONS LE TIBET S'EFFONDRER, NOUS SOMMES TOUS COMPLICES DE L'EFFONDREMENT DU MONDE.


Pour que Le Toit du Monde continue à protéger le monde...




1er mai 1998 : je mets en ligne le service de gestion du temps par la ChronoDynamie®, sur la Toile http://www.chronodynamie.com.
Je sponsorise un de mes lecteurs belges, Christian Boucher, qui crée un service d'aide aux (ex) toxicomanes, aux dépendants, à leur entourage, c'est Bruno qui nous inspire : http://www.chronodynamie.com/toxicaide/.

NDA : Christian a abandonné au bout de 7 ans son oeuvre altruiste. Qu'il soit ici remercié pour tout le soutien qu'il a apporté à des désespérés de la vie.




1er janvier 1999 : je démarre les premiers services de commande en ligne. C'est une nouvelle ère de ma vie. Je commence une nouvelle carrière à l'âge où mes contemporains pensent à leur retraite.
J'ai plein de projets, et je garde un enthousiasme intact pour toutes les nobles causes au service de l'être humain.


Par contre, mes années de galère m'ont appris une grande leçon : je ne peux compter que sur moi-même.
Je n'accorde plus aucun crédit aux officiels, aux gouvernants, à tous ces gens qui prétendent nous représenter, mais qui n'ont su me répondre qu'une phrase quand j'ai eu besoin d'eux : "On ne peut rien faire..."
Alors je fais moi-même, ce que je peux, quand je peux.
Dans cette aventure j'ai gardé des amis. Et c'est avec eux que je fais mes projets.
Basés sur la confiance et le désir commun d'améliorer le monde et la vie.
C'est cette ambition qui me donne chaque matin le goût de me lever et de commencer une autre journée.




Post-Scriptum :

Plus j'avance en âge plus je trouve la vie excitante : pas celle dont j'entends parler à la télé par les politocards qui prétendent nous représenter, mais la mienne, celle de mes proches, celle qui se déroule tous les jours, les découvertes, les passions, celle d'Internet, qui permet cette démocratie directe dont j'ai toujours rêvé, celle des brins d'herbes, qu'il faut préserver, celle de l'eau qui court dans le ruisseau pour rejoindre la grande mer, qu'il faut aussi préserver. Voir page perso sur marée noire en Sud-Bretagne après Noel 99.

Je n'ai jamais privilégié la sécurité matérielle, mais toujours l'épanouissement affectif, intellectuel, culturel et la sauvegarde de mes enfants, ce qui n'a rien à voir avec un confort matériel ni un monde de consommation.

Je n'ai pas sacrifié ma vie personnelle pour obtenir un chèque à la fin du mois comme trop de gens s'obligent à le faire en accumulant frustrations et souvent somatisations. J'ai payé le prix fort pour cette liberté de pensée. Mais je ne regrette rien.

Et j'ai tant encore à découvrir... avec vous peut-être qui me lisez !

Pour m'écrire

Une autobiographie sommaire
auteur


Autre site personnel : http://breiztibet.waika9.com



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