Souvenirs des années 70 :

le Journal de Polac au PUF

Michel Polac vient de publier son Journal des années 1980 à 98 au PUF (Paris).

Il se trouve que j'ai connu le cher homme en 70 et que je fais partie des 100 à 200 "truites" (sic dixit !) de son vivier, voir deux bonnes feuilles. Cette lecture m'a donné envie de relire mon propre journal et finalement j'en ai scanné quelques pages qui le concernent, lui et quelques autres... version non expurgée ! (mise en ligne le 6/02/2000)

J'avais noté ça en janvier 71.

C'est l'image que j'avais gardé de Michel Polac après toutes ces années.... et je crois que ce sont ces paroles qui résonnaient dans ma tête en septembre dernier 99 quand j'ai décidé d'apprendre le piano et de m'y tenir chaque jour...

Mais lui qu'a-t-il fait de sa vie ? En lisant son Journal, paru en janvier 2000, il m'a semblé qu'il était passé à côté de lui-même. J'ai peut-être eu de la chance de le rencontrer à cette époque, j'ai gardé de lui une image intacte.

Le mot de Polac après avoir lu Aquamarine, il s'étonnait : "j'ai découvert une vie que j'ignorais car tu ne m'avais pas dévoilé ton passé." Je le disais déjà dans une des pages, qu'il ne s'intéressait pas à ce que je pouvais être, j'en étais consciente, mais je pensais qu'il pouvait m'apprendre beaucoup. Et je l'ai écouté des heures... lui non !

J'étais étudiante à Paris, à la fac de Vincennes (devenue l'université Paris 8, en Droit-Sciences Po et Socio). Amie avec Jacques Mimran, Marie-Jo Merchez-Mimran, Nicole Hantcherian, Martine Cassou alors à Londres (l'Hélène d'aquamarine), Kiki Féraud que je voyais à la boutique Louis Féraud, Yves Sunhill, son premier mari, designer. Qui apparaissent au fil de ces pages.

J'avais écrit mon premier article dans Esprit, la revue où collaborait notre prof de Libertés Publiques Casamayor, qui m'a alors demandé de participer au Journal à plusieurs Voix dont les réunions se tenait le lundi à 19h, rue Jacob. Le premier article était sur le festival de l'isle de Wight (à venir). Et je cherchais du boulot...

Bien sûr j'y parle de bien d'autres amants (je dis dans une des pages qu'il est le 24ème ! et j'ai cessé de compter à partir de 60...;-)), je n'ai pas effacé leurs noms, pas de honte à avoir : je suis toujours saine, honnête, pas trop bête, je vis maintenant volontairement comme une nonne, et je ne leur ai pas du tout posé de problèmes à l'époque, c'est-à-dire qu'ils ont eu tous les avantages, pas d'inconvénients... Mais si je ne les avais pas dévorés avec un bel appétit je n'aurais pas cette expérience du monde, ces connaissances au sens biblique du terme. D'avoir agi comme eux n'était pas courant à l'époque, j'étais pionnière. Ne pas m'attacher m'a sauvée. J'ai acquis mon indépendance, mais je leur garde à tous une belle tendresse !



J'ai d'abord confié la lecture de ces pages à mon ami internaute québécois, Robert, voici son commentaire, alors je vous les confie à vous aussi.

Voici déjà les pages de ma rencontre avec Polac (une centaine de pages de notes).

Sur le plateau de l'émission de Polac Post Scriptum Malcolm Lowry (photo)

Post-scriptum Malcolm Lowry revue Esprit janvier 71 (article )

journal paris du 22-10-1970 au 17-01-1971 gaelle le doze


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