Raisons et méthode des généalogies historiques Charette-Beaumont-Bourbon

 

Depuis 2 ans, fin 2005, j'ai commencé des recherches historiques sur la généalogie de la petite fille d'Isabelle de Beaumont (1949-2001), personnalité que j'ai accompagnée entre l'été 1976 et ses derniers jours d'octobre 2001.

Mes raisons

J'en ai eu l'idée après la lecture du livre 1492 de Jacques ATTALI, Fayard, 1991. Au fil des pages je réalisais que l'enfant, présentée à Kerantorec par Edwina au prrintemps 2005, portait en elle un peu de sang de tous ces gens qui ont construit non seulement la France mais toute l'Europe. J'ai aimé découvrir cette histoire comme on lit un bon roman historique. Et souvent m'accompagnait le beau regard bleu d'Audrey Wise de Charette, le regard qui me rappelle sa grand-mère Isabelle de Beaumont, ou Marie-Hélène Isabelle Bonnin de la Bonnière.
J'ai eu envie de la faire vivre en intermédiaire féminin si important au fil des siècles.
Car on le verra ce sont souvent les femmes qui ont permis de telles ascendances, je pense particulièrement à Marie de Bourgogne, la mère de Philippe Le Beau, à Jeanne d'Albret, la mère d'Henri IV (oui oui, on passe par lui, j'ai cru rêver ou me tromper en arrivant à lui, mais c'est bien lui le bon roi Henri et j'ai bien d'autres surprises ensuite), je pense aussi à Amy ou Emma Brown, qu'épousa en exil le fils de Charles X, mère de Louise de Bourbon qui épousa l'ancêtre insurgé chouan de mes jeunes amis Edwina et Ugo...

J'avais donc au départ simplement envie de remettre Isabelle à sa place dans l'Histoire. Pourquoi ? je n'en sais rien, en fait. Quand j'avais fait un site en son hommage, j'avais tapé son nom dans le moteur de recherche AltaVista et trouvé son nom dans un site belge des Descendants de Philippe Le Beau, époux de Jeanne la Folle, parents de Charles-Quint et Frédéric I de Habsbourg, empereurs d'Autriche entre autres.

Je me suis piquée au jeu de la quête comme dans un roman policier ou une chasse au Trésor et j'ai tenté de remonter le plus de branches possibles puisque là je rejoins la généalogie historique.

Ma méthode :

Je n'ai pas vraiment un regard d'historienne, mais plutôt de sociologue, sur les conséquences de l'Histoire dans nos sociétés actuelles et leur devenir. Même si j'ai fait de l'Histoire pour mes licences de Philosophie, Droit option Sciences Politiques et Sociologie, plus ma Maitrîse es Sciences Humaines et mon début de Doctorat d'Etat (non terminé) à Paris IV-Sorbonne et Paris VIII-Vincennes, je n'ai pas du tout de formation historique orthodoxe. J'ai acquis cependant une bonne méthodologie générale de travail, celle que permettent de bonnes études universitaires, auxquelles je reste attachée.

Je travaille en butineuse intuitive, parfois inspirée, toujours passionnée, jamais en spécialiste historienne, encore moins royaliste, au gré des rencontres de bouquins chez moi au départ puis chez des amis, passionnés d'Histoire, puis sur Internet. Je ne m'impose aucune limite, aucun champ restreint. Je suis le fil et franchement au départ je ne pensais pas faire tout ça. J'imagine encore qu'il y a à mes recherches un sens caché qui apparaîtra plus tard. En attendant, j'ai l'intime conviction de devoir les faire, sous un angle non conformiste, loin des théories historiques ou dynastiques habituelles.

Mon mobile

Mon mobile essentiel était, et reste, la place des Femmes dans l'Histoire. La pseudo loi salique a été une monstrueuse arnaque, injustifiable (a fortiori en 2007) et une exception française puisqu'il y a eu et a encore des reines, des duchesses, des comtesses, régnant en leur propre nom dans nos provinces devenues françaises et dans toute l'Europe, dont les familles sont reliées à ma jeune amie, la petite-fille d'Isabelle.

J'ai constaté que beaucoup de familles devenues dynasties royales ou impériales ont, à l'origine de leur nom, un titre donné par une femme. La plus importante est peut-être Aldesinde de Bourbon, AldesindeTree.pict, épouse de Aymon I de Sauvigny (-980), fille de Gui de Bourbon, 39 générations avant Audrey Wise de Charette née en 2004... Le titre s'est transmis par Aldesinde jusqu'à Mahaut I de Bourbon (-1248), épouse de Gui II de Dampierre (1155-1216), Mahaut qui a transmis le titre, 3 générations plus tard, à Agnès de Bourbon (1237-1288) et enfin à Béatrix de Bourbon (1257-1306), épouse de Robert de Clermont, dernier fils de Saint-Louis et Marguerite de Provence.

Légitimité

C'est de cette branche Robert de Clermont-Bourbon que se réclament les actuels Bourbons-Orléans, éternels prétendants à la Couronne (mais comment oser hériter d'un régicide qui a renoncé à tous ses droits royaux à la Révolution ?), les Bourbons d'Espagne, dont l'ancêtre Philippe V, petit-fils de Louis XIV, a lui aussi renoncé à tous ses droits, ce qui engageait également sa postérité) et les Bourbon-Parme qui sont au même niveau dynastique que ma jeune amie qui descend directement de Charles X, le dernier roi de France, pas le meilleur certes, bien décalé même, mais le dernier légitime.

Louise de Bourbon, l'aïeule d'Audrey, était la fille de Charles-Ferdinand, duc de Berry, qui avait sans doute épousé par mariage protestant (sic Castelot in Charles X , Librairie Académique Perrin, Paris, 1988) Amy Brown en Angleterre pendant l'émigration. Quand il est revenu en France sous la 1ère restauration de Louis XVIII, il a épousé Marie-Caroline des Deux-Siciles en grande pompe à Notre-Dame, par raison d'Etat. Mais lorsqu'il a été assassiné, le 13 février 1820, il a demandé à Marie-Caroline de s'occuper des deux filles de son premier mariage avec Amy. Marie-Caroline l'a fait, elle les a élevées avec ses deux enfants, Louise de Bourbon devenue Parme, ancêtre de la dernière impératrice Zita, et le duc de Bordeaux , comte de Chambord, qui aurait pu devenir Henri V, mais refusa le drapeau tricolore et ne laissa pas de postérité.

Le 10 juin 1820, Louis XVIII a légitimé les deux filles d'Amy Brown et du duc de Berry. La deuxième, Louise de Bourbon, titrée comtesse de Vierzon, a épousé le baron de Charette, Athanase, neveu anobli de François-Athanase, Chevalier Charette, héros des guerres de Vendée, à l'attitude plus noble que Louis XVIII ou le Comte d'Artois, au Nom Desquels il combattait et a été fusillé à Nantes le 29 mars 1796.

Voilà pourquoi, en toute légitimité, une petite fille pourra prétendre un jour peut-être à toutes les Restaurations possibles si le Peuple français avait encore envie de changer d'avis !

Si une femme a pu donner son nom à toute une dynastie et ses descendants le transmettrent, comment pourrait-on opposer une Loi salique obsolète qui n'aurait jamais dû être appliquée et qui fait de la France un pays plus machiste que tous ceux qui l'entourent.

 

Une Candidate à la Présidence de la République

Il était assez savoureux de voir une candidate à la Présidence de la République de mai 2007 porter un prénom de Princesse, Ségolène, et le nom de Royal. Clin d'oeil de l'Histoire qui n'a pas marché (la loi salique est aussi dans l'inconscient collectif) mais j'ai été intéressée de voir que les régions qui avaient voté pour Ségolène Royal étaient celles qui traditionnellement s'étaient élevées depuis les Wisigoths contre l'Etat franc impérialiste ou lui avaient le plus résisté.

Il reste là encore dans les inconscients personnels hérités de nos provinces de Bretagne ou Provence-Foix-Béarn, une mémoire des rébellions ancestrales contre le Pouvoir central. C'est plutôt sain.

François Bayrou, le 3ème homme, représentait le dernier pays, le Béarn, à avoir fait allégeance à la Révolution peut-être encore plus impérialiste que ne l'avaient été les Rois francs. Ce que les Rois avaient fait en plusieurs siècles, les Révolutionnaires l'ont fait en quelques années avec des méthodes terrifiantes et contraignantes vis à vis de population qui n'en demandaient pas autant en faisant leurs doléances sous Louis XVI.

Le sac de Saint-Denis

J'ai été ainsi extrêmement choquée de ce que j'ai appris sur la Révolution. Tout le monde n'était pas comme notre oncle ancêtre Jean-Gabriel Gallot, "médecin des Pauvres", respectueux de la vie et soucieux de ceux qui "n'avaient plus rien que l'espérance" (cité par Claude Manceron in Les Hommes de la Liberté, Robert Laffont, tome 3, 1989). J'ai été horrifiée du génocide intervenu pendant la Révolution. Le sac de Saint-Denis voté par la Convention, autorisant, légalement, le Peuple à saccager les Tombeaux des Rois de France, me parait un sommet de l'horreur. Je ne m'en suis pas encore remise après avoir visité, il y a un an, la Basilique de Saint-Denis. Que peut devenir une Société bâtie sur un tel terreau ?

 

Un terreau toujours vivant

Quand j'ai commencé mes recherches, il y a deux ans, je ne pensais pas m'intéresser à l'Histoire des Rois ou des Empereurs ou des Papes ou des Saints. Mais désormais, chaque élément d'Histoire ou d'Histoire de l'Art m'apparait proche et vivant par la filiation d'Audrey et d'Edwina. Ce qui m'apparaissait n'être que Passé est en fait présent partout dans la vie, où qu'on aille en France ou en Europe. Voir un exemple récent in Le Père Joseph et l'Abbaye Blanche .

Les villes, les régions, portent les noms de cette généalogie historique. Alors je continue car je comprends mieux désormais toute l'Hstoire. Qu'il en soit de même pour vous :-)

N.B. Cette généalogie n'est pas exhaustive, il existe de nombreux sites donnant toutes les branches des familles nobles ou royales. Je me suis "contentée" de remonter celles d'Audrey la Sage.

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Bon Noël 2007 à tous !
Nedeleg Laouenn d'an Holl !


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Marie-Hélène Le Doze, "eremita beata", internauteure, conseil en gestion du temps, généalogiste, jardinière, auto-éco-constructrice et future hôtesse à Kerantorec mhledoze@free.fr

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