Extraits du Cahier de Vie de Kerantorec tenu par Marie-Hélène Le Doze
en janvier 2008Opération des varices par le Dr P. à la P. de Q.-S. (29000)
Le sourire du début à la fin
Kerantorec le 21 janvier 2008
Me voici rentrée à la maison depuis samedi midi après l'opération de vendredi dernier le 18 janvier à Quimper. Je me mets seulement à écrire. J'ai préféré laisser passer un peu de temps faute d'une plage horaire suffisante car je devais marcher avec Ann'Yvonne. Ensuite j'étais fatiguée. Je n'ai pas du tout l'habitude de marcher et c'est une nécessité pour éviter les phlébites postopératoires en supprimant les piqûres dans le ventre.
Je suis bien installée dans mon lit que Gwenaël a surélevé en posant trois briques sous les pieds du bout pour que "le sang coule par simple gravité du membre inférieur vers le coeur ainsi que le préconise la notice remise à la sortie de la P. de Q.-S.. Je vais très bien.
J'ai encore vécu une expérience "agréable" lors de la rachianesthésie et ça m'épate encore !
L'ambulancier est venu me chercher à 6h40 le 18 janvier, vendredi matin.
J'étais prête, j'avais même pris le temps de relever mes messages internet en réponse au courriel collectif fait deux jours avant et ils m'ont mise en joie... Mes affaires avaient été rapidement préparées, je commence à avoir l'habitude.J'ai partagé la chambre avec une dame de 54 ans qui faisait beaucoup plus jeune. Elle est partie avant moi, pour la même opération mais elle sous anesthésie générale.
Le docteur P. était venu au petit matin vérifier les cartographies que nous avions fait tracer la veille chez notre angeiologue sur le parcours des veines à opérer. Il appelait ça les "calligraphies" de ses confrères dont il reconnaissait le style à l'oeil.
Mon opération était prévue pour 12h45. J'ai pris le temps de me laver à la bétadine (j'avais lavé mes cheveux la veille car ils sont épais et longs à sécher). Puis j'ai lu deux chapitres de la Guerre de Succession de Bretagne de Jean-Claude Cassard pris à la bibliothèque de Moëlan mercredi dernier (pas la lecture la plus facile dans ce genre de contexte !). J'ai pris le médicament destiné à décontracter.
A midi une brancardière est venue me chercher. J'ai attendu un peu en bas dans une pièce immense, genre hall de gare ou d'aéroport, morcelée en petits box de toiles coulissantes.
Le matin mon coeur battait à 64, j'ai bien respiré pour le ralentir encore. Mon pouls a toujours oscillé entre 58 et 64 pendant mon séjour en Clinique. J'ai réalisé que mon coeur bat plus lentement que la moyenne établie à 85, si j'ai bien compris, ce qui explique peut-être que je sois si endurante et capable de gros travaux, nécessitant, non pas de grandes forces ponctuelles, mais plutôt des petites forces marathoniennes. Je reviendrai plus tard sur ce coeur lent et solide.
L'anesthésiste est arrivé, sympa, jeune, le docteur S. K. Il m'a fait faire le dos rond et imaginer que j'étais sur mon vélo à monter la côte. Il a eu du mal à trouver sa route comme il me l'a dit et a dû repiquer. Stoïque, je n'ai rien manifesté mais la seule douleur de toute l'opération a été à cet endroit et a perduré le lendemain et dimanche. Ce matin, lundi, tout va bien.
Il était 12h50, le temps d'arriver en salle d'opération et de me préparer, il était 13h, 13h10.
Le docteur P. m'a mise à l'aise tout de suite en me préparant avec ses infirmières. Le produit avait tout de suite fait son effet et quand l'anesthésiste s'est penché sur moi, il m'a dit :
- "Vous savez que le Docteur P. a déjà commencé ?"
Je sentais bien qu'il tripatouillait mes guibolles mais je n'éprouvais aucune douleur.
Le sourire du début à la fin
Après avoir tout vérifié, le docteur K. a fini par s'asseoir près de moi et nous avons fait salon. J'avais la bouche un peu pâteuse pour parler aussi clairement que d'habitude, mais j'étais très consciente, ce qui me parait toujours essentiel dans ma vie, ce besoin de garder le contrôle ou simplement "les yeux ouverts" comme disait Marguerite Yourcenar. Confiante mais vigilante.
Le Docteur P. m'expliquait ce qu'il faisait quand il le jugeait bon et utile, mais je n'entendais pas ses échanges avec ses assistantes.
Ayant besoin de comparer les actes de chirurgie avec mes travaux de bâtiment, je savais, puisqu'il me l'avait expliqué lors de la première consultation, qu'il tirait la veine malade un peu comme on passe des fils électriques dans la gaine après les avoir reliés par une épissure.
J'ai dit ça à l'anesthésiste, surpris ! Ma façon à moi de me désangoisser.
Mais j'ai la chance de faire totalement confiance au chirurgien et à son équipe. J'avais été enveloppée d'une couverture chauffante rose et blanche (la première fois au T. je baignais dans le bleu et le blanc dans les couleurs de la Vierge qui m'évoquaient ma maman. Cette fois j'étais confortablement installée dans les couleurs de naissance d'une petite fille, béate. Sourire du début à la fin de l'opération.A 13h45, j'ai été raccompagnée en salle de réveil où j'ai somnolé une heure jusqu'à ce que mes jambes aient repris leurs sensations et leur mobilité, toujours en pleine sérénité ! Une expérience aussi agréable que la première fois.
A 15 heures, rentrant dans la chambre, j'ai retrouvé ma voisine. Les infirmières sont venues la faire marcher d'un côté du lit à l'autre. Elle avait du mal à marcher, à se tenir droite et avait l'impression d'avoir pris 10 ans d'âge !
Je n'avais pas, en salle de réveil, senti ma vessie devenir dure et gonflée comme lors de la première rachianesthésie, j'ai demandé aux infirmières de m'accompagner avec la perf jusqu'aux toilettes.
Impeccable. Je me suis levée sans problème, j'ai marché en déroulant bien les pieds et les jambes et j'ai pu aller aux toilettes sans malaise. Je savais dès lors que c'était gagné, j'allais passer du temps à récupérer mes forces à cause du traumatisme de l'opération, mais je n'aurai pas à user mon énergie pour récupérer du vecteur de l'opération, l'anesthésie.La nuit a été moins bonne qu'au Ter, le lit n'était pas magique !
Mais ma mvoisine ét moi marchions relativement bien en sortant en fin de matinée, décdément les opérations ont changé en 36 ans , la première fois à Paris, j'étais restée 10 jours hospitalisée.
Je suis rentrée avec l'impression presque d'avoir rêvé tout ça tellement ça avait été rapide !
J'ai retrouvé mes voisins Gwenaël et Alain en arrivant à Kerantorec, je les ai rassurés : les roues étaient réparées ! Gwenaël est venu poser les briques au pied du lit.
Et voilà tout allait bien. J'ai mangé rapidement et j'ai dormi toute l'après-midi, ma meilleure façon de reprendre le rythme de ma réalité propre.Ma seule douleur a été dans le dos à l'endroit de la piqûre de l'anesthésie locale. Peu de chose en définitive.
Mardi 22 janvier 8h50
Depuis deux jours, j'ai réussi à marcher et à me reposer, je suis autonome et récupère bien.
Je ne peux pas rester longtemps devant l'ordinateur pour répondre à mes courriels car les jambes ne sont pas confortablement allongées. Je sais que je ne vais pas reprendre tout de suite la faucille ou le marteau et que cet hiver est neutralisé pour les gros travaux que je fais d'habitude à l'extérieur en cette saison : débroussaillage, élagage de haie, nettoyage de parcelles etc, mais je sais que je serai en meilleur état cet été que je ne l'ai jamais été de toute ma vie. Alors ça me rend patiente.Le moteur
J'ai appris beaucoup sur moi au cours de ces deux opérations et de ces périodes de repos forcé.
Je sais d'abord que je peux compter sur mon coeur, un moteur dont le ralenti est parfaitement réglé et qui m'évite la fatigue que je vois arriver si vite chez des gens qui s'agitent beaucoup plus que moi, je peux toujours travailler lentement pendant 2 heures quand d'autres s'arrêtent au bout de 20 minutes (alors qu'ils me proposaient leur aide !). Je viens de comprendre par les mesures de tensions et de pouls effectués en clinique ou en Maison de Repos que j'ai la chance d'avoir un bon coeur. Le moteur est bon.La prise d'air
Mes points faibles étaient mes poumons mais mon traitement de fond gère désormais parfaitement la maladie asthmatique. Je suis malade mais je me soigne !.
Les pneus et les rouesMes douleurs étaient liées aux pieds et aux jambes. Mais elles sont en bonne voie de réparation après mes "passages au stand".
Alors je vais bien récupérer de ces deux opérations, faire réparer le 2ème pied le 4 mars, aller me reposer encore à S.-J. puis je reviendrai ici me reposer encore devant mon jardin printanier.
Et cet été je pourrai reprendre le réaménagement de la maison et du parc, les gros travaux physiques, que je pourrai publier pour démontrer qu'une bonne gestion du temps permet de faire des choses difficiles qu'on n'aurait jamais osé imaginer faire un jour !
Jeudi 28 février 2008
Suites opératoires
L'infirmière est venue à domicile trois fois, faire les pansements et enlever les fils le 9ème jour.
L'anesthésie m'avait mise dans un état d'euphorie qui avait tendance à me faire oublier que j'avais été opérée... Mais la deuxième semaine, j'ai accusé le coup et les marches quotidiennes obligatoires étaient vraiment difficiles, il fallait me pousser pour y aller !
Les jambes étaient pleines de bleus mais, selon la notice post-opératoire, c'était normal et j'en ai pas été inquiète.
Maintenant tout va bien !
Marie-Hélène Le Doze
28/02/2008
Operations Hallux Valgus et varices
Operation d'un Hallux Valgus du pied droit
AvantGard 800 Hill-Rom fiche
Operation des varices
© 1997-2008 Marie-Hélène Le Doze, ACD CARPE DIEM, internauteure, conseil en gestion du temps, généalogiste, jardinière, auto-éco-constructrice et future hôtesse à Kerantorec mhledoze@free.fr