Mohamed Meliani

sa dernière page de notes

poeme moha 1

 

Assurément j'ai quitté mon pays et je suis parti
vers ce qui est derrière les mers.

Tant que la réputation d'un homme n'a pas été souillée d'une vilenie,
peu importent ses vêtements.

Celui qui ne supporte pas ses propres difficultés
ne peut prétendre à être loué.

Ménage ton estomac pendant que tu es jeune,
il te ménagera quand tu seras vieux.

 

J'ai peur

J'ai peur d'aujourd'hui.
J'ai peur de l'ennui.
J'ai peur de demain.
J'ai peur de ma fin.

Peut-être j'exagère !
Peut-être j'ai une âme amère !
Mais, que faire si ce sentiment,
Me domine, me tue et m'embrasse.

Dans cet état, en tout temps, en tout lieu.
Désespéré, j'attends la main de Dieu.
De mon être serais-je un jour le maître.
Comme toi, comme vous, comme tous les êtres.

Moha

publié un an après, avec l'autorisation de sa femme Martine Camaret-Méliani, qui m'avait donné le privilège d'assister Moha dans ses derniers moments.

Moha s'était laissé partir quand son lit avait été tourné vers la Mecque.

Et c'était après tant de souffrances, un moment de paix, de délivrance.
Un moment aussi lent, aussi grave, aussi beau qu'une naissance.


Souvenir de Mohamed Meliani (Maroc 43 - Bretagne96)

mon EMA-NDE en aout 84, et maintenant


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