Date: Tue, 01 Apr 1997 11:14:52 +0200
From: Philippe Desalle @skynet.be>
To: 100702.2134@compuserve.com
Subject: Aquamarina
Bonjour.
Je viens de découvrir votre site... et l'esprit qui l'anime et prévoit de l'évoquer dans ma chronique hebdomadaire dans le magazine (belge) TéléMoustique. C'est peut-être une question d'àge... ou de culture.
Longtemps, le "Je veux regarder Dieu en face" de Michel Lancelot est resté mon livre de chevet. Mais j'évoque évidemment ici une époque que les moins de vingt ans...
La lecture de votre livre m'intéresse au plus haut point...»
Note de gaelle :
ce premier message a donné lieu à une correspondance littéraire, philosophique, esthétique.
Nostalgie, nostalgie. Ton texte fait
revivre une époque défunte, comme tout a changé.
J'ai découvert une vie que j'ignorais
car tu ne m'avais pas dévoilé ton passé.
Et tu as une écriture très musicale, légère
qui suggère et j'aime ça.
Je t'embrasse
Michel P.
reçue le 09/05/1997 (courrier postal de Paris)
réponse de gaelle :
sans mon amitié avec "Brendan", je n'aurais jamais apprécié ce que tu étais pour moi, un sage, un ermite, un esthète, impliqué, concerné, bienveillant, rugissant,
allez continue, j'aime ça moi aussi
gaelle
BLOWIN IN THE WIND. Elle s'appelle gaelle, vit à Kerantorec, un petit village de Bretagne, où elle a aménagé une maison à l'aide de matériaux naturels (par exemple le chanvre comme enduit pour les murs). Inspirée par Dylan et toute la génération hippie-beatnik des sixties et suivantes, elle a réalisé un site bourré de récits de vie et d'expériences (notamment une "Near Death Experience"). A visiter pour sa sincérité, son authenticité ou pourquoi pas, pour lire un roman inédit à ce jour : Aquamarine.
paru dans Telemoustique du 07/05/1997 en Belgique dans la chronique d'Adrien Poskin: Cyber Café, carnet d'adresses Internet.
From: J.Delcros
To: <100702.2134@compuserve.com>
Subject: d'un lecteur
Date: Mon, 16 Jun 1997 23:19:12 +0200
Merci pour toutes les résonances de votre aquamarine 67, dans mon coeur et la mémoire...
jacques delcros
Subject: Margot
Date: Thu, 03 Jul 1997 15:29:29 +0200
From: LYCEE VICTOR HUGO
To: mhledoze@free.fr
Salut Marie Hélène, je t'ai trouvée, enfin je vais pouvoir lire ton
roman. Bisous. Margot. A bientôt !
Subject: Re: Margot
Bon courage ! eh je parle de vous : regarde l'index-repérages
dans les personnages secondaires,
vous devez être dans la 3ème partie, si tu as le
courage d'aller jusque là !
Ici tout va bien, tu sais c'est plus facile de me joindre sur internet que de me rencontrer pour de vrai.
gaelle
(margot est une cousine de Kerfany)
Date: Fri, 20 Jun 1997 10:41:59 +0200
From: Philippe Desalle
Nice to see you back!
Philippe
Date: Fri, 20 Jun 1997 20:32:36 +0200
> Philippe
enfin,
et plein de bonnes choses en cours,
ici ça redevient un lieu comme j'aime, avec un jeune musicien,
une norvégienne de Tromso (le bout du monde vers le nord)
et une danoise,(étudiantes à Paris-VIII, mon ancienne fac), formidable
de passer le solstice d'été avec des filles aussi naturelles...
de bons moments à vous aussi
Quand partez-vous en vacances ? (avec aquamarine ?)
so long !
--
kenavo :-)
--
gaelle kermen
From - Sat Jun 14 21:42:32 1997
Date: Tue, 24 Jun 1997 18:23:08 +0200
From: Philippe Desalle
Subject: Anyway the wind blows...
Bonjour Marie-Helene.
Content de voir que les choses repartent d'un bon pied... et que le moral suit visiblement le même chemin.
Je pars effectivement vendredi matin mais comme je serai la journée de jeudi à Londres, mercredi sera mon dernier jour de travail effectif.
J'ai passé une partie de cet après-midi à reformater Aquamarine pour le faire tenir sur exactement cent pages (ce n'était pas un objectif en soi mais bien le résultat du hasard; à moins que...) en PageMaker. Je l'emporte à côté d'un bouquin sur le Dalaï Lama et d'un thriller de Robert Ludlum. Cocktail varié!
> entre la mer, les rochers, le soleil, la tempête... et des discussions intenses
Etrange comme les éléments naturels peuvent faire rêver. Il est vrai que cela doit être un "trip". C'est en tout cas dit avec la sobriété teintée de passion qui a l'heur de me convaincre en un instant.
A bientôt,
Philippe
Date: Tue, 15 Jul 1997 10:55:34 +0200
From: Philippe Desalle
Subject: aquamarine
Un rapide coup de soleil sur mon crâne de plus en plus dégarni m'a forcé à rester à l'intérieur les premiers jours de mes vacances. Un comble alors que le ciel azur aurait fait des millions d'envieux dans tout le reste de la France. Soit! J'en ai profité: j'ai lu. Et notamment un roman-vérité, ouvrage exutoire qui résonne comme un cri. Quel parcours que celui de cette Mari(e-Hélè)ne. L'époque, il est vrai était propice aux débats (pseudo-)philosophiques et aux remises en question.
Et des rencontres - à fortiori pluriculturelles
- pouvaient naître de grandes idées: resteraient-elles
à l'état de rêve ou deviendraient-elles
réalité? En 68, il semblait possible de "refaire
le monde", au sens propre du terme. Mais aujourd'hui, alors qu'il est dirigé
par les enfants de cette génération "idéaliste
et révolutionnaire", la course à
la rentabilité et le non-respect de la personne en raison
de considérations économiques n'a jamais été
aussi fort.
Où es-tu, Brendan?
As-tu, un jour, été celui que Marine a perçu?
Qu'as-tu fait de toutes ces années?
En lisant "Aquamarine", j'ai cru voir un film. Tous
les ingrédients y sont: l'amour, le vécu, les grandes questions, des événements
forts et même de l'humour, sans oublier - alors que se
prépare une nouvelle "Che Guevara-mania" - ce
petit côté rétro qui devrait plaire aux jeunes
d'aujourd'hui et à notre génération, leurs
parents. Les seuls aspects mode et musique devraient suffire
à attirer des spectateurs.
Mais qui suis-je pour formuler un avis? Oserai-je avouer que
je n'ai jamais lu un seul ouvrage de Proust?
Un livre a changé ma vie: "Je veux regarder Dieu en face".
Il m'a permis de faire le lien avec des titres dont on ne m'avait jamais parlé
à l'école mais que j'avais entendu évoquer
à telle ou telle émission de radio ou pour lesquels
j'avais entrevu une allusion dans un article de presse ("Le
Matin des Magiciens",...). Et puis il m'a fait découvrir la
richesse de Hermann Hesse, le Livre des Morts Tibétain, Somerset Maugham ("The
Razor's Edge"),... Sans lui, aurais-je été
tenté de lire "La Clé des Gestes", "Le
Monde de Sophie",... Aurais-je ressenti cette émotion
intense quand, en 1975, j'ai pour la première fois mis
le pied à San Francisco... sans fleurs dans les cheveux?
J'ai souvent dit que j'étais né une petite dizaine
d'années trop tard. Oui, je suis né avec le rock
(1954: "Rock around the clock" de Bill Haley), mais
j'aurais voulu avoir vingt ans en 1967. Et Dieu seul sait où
j'en serais aujourd'hui. Je serais probablement parti sur les
chemins de Katmandu. Y aurais-je trouvé la Vérité?
Pas sûr.
Entretemps, je suis resté "un enfant dans la ville"
(voir comédie musicale de Michel Fugain), même si
mon travail m'a permis de sillonner le monde de San Francisco
(qui reste un endroit magique à mes yeux) à Tokyo, en passant par Mikonos, Londres (I
love London!), Jerusalem, Bagdad, New Delhi,...
Difficile d'arrêter cette divagation spontanée (je
rédige ceci sur mon "palmtop" juste après avoir fini de lire "Aquamarine"
et l'enverrai lors de mon retour à Bruxelles). C'est là
qu'on réalise les limites d'Internet. Certains commentaires en appellent d'autres en écho
direct.
Sans eux... Et puis il y a les questions. Ce mari sur lequel
plane un voile de discrétion, ces trois filles qui ne semblent
pas avoir de père,... Des questions, des interrogations... l'existence
continue.
Merci de m'avoir permis de partager ce moment de vie intense.
Philippe
Date: Thu, 17 Jul 1997 21:55:30 +0200
To: Philippe Desalle
Subject: trop émue...
je sais pas quoi dire tellement c'est beau,
j'écrirai plus tard quand j'aurai repris mes esprits...
grande émotion de me voir si précisément
comprise,
vous dites ce que Coralie disait il y a deux ans en découvrant
le texte sur mon Mac...
mais bien sûr vous le dites tellement mieux
à bientôt
--
kenavo :-)
--
gaelle kermen
Date: Fri, 15 Aug 1997 07:48:38 +0200
To: Philippe Desalle
Subject: beau mois d'aoùt (en ville ?)
Bonjour Philippe,
comment se passe votre mois d'août en ville ?
je pense souvent à vous quand je vais me baigner,
c'est curieux d'ailleurs car je n'ai pas de vision anthropomorphe
de vous, (sauf maintenant je sais que votre crâne se dégarnit...)
c'est un peu comme Dieu finalement.
Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour vous écrire, mon
rythme est perturbé par mes nombreux visiteurs,
et j'essaie toujours d'avancer la conception de mes pages
professionnelles, mais je piétine un peu, période
de repli sans doute nécessaire avant le bond en avant...
Vous aviez posé les bonnes questions (le voile de discrétion
posé sur le mari, les trois filles qui ne semblent pas avoir de père...)
mais je me suis aperçu que je ne pouvais pas y répondre,
trop de souffrances que je ne (v)peux plus trimballer dans ma vie quotidienne,
pour ne garder que le moment, l'instant partagé...
>l'existence continue.
merci d'avoir beaucoup compris entre les lignes.
--
kenavo :-)
--
gaelle kermen,
bernard. buci années 70 musique
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