Le Celescope®
et les repères astronomiques des mégalithes
En janvier 1993, j'ai eu le plaisir
de rencontrer Bernard Melguen, son Celescope® m'a permis de vérifier les alignements
des mégalithes proches de ma chaumière bretonne.
Le célescope a montré
que le lever du soleil se faisait sur le menhir au 1er mai et
sur l'ouverture de la chambre dolménique au 1er novembre.
Ces deux dates marquent les repères essentiels du calendrier
celtique : le début de l'année de la lumière
(Beltan), date internédiaire entre l'équinoxe de
printemps et le solstice d'été, et le début
de l'année de l'ombre (Samain), de l'équinoxe d'automne
au solstice d'hiver.
Le premier mai 99, je suis allée
voir le soleil se lever sur les mégalithes de l'autre
côté du champ voisin de ma chaumière. Les
oiseaux faisaient déjà la fête au soleil...
il faisait bon, le ciel était clair.
Je tenais le petit
célescope Hermès dans
ma main : j'ai placé le globe soleil sur la date du 1er
mai et regardé l'orientation. Le soleil s'est levé
exactement dans l'alignement du menhir entre le soleil et la
lune, pleine, avant son coucher.
J'y ai vu soudain un formidable symbole
qui m'avait échappé jusque là : le menhir
phallique, dressé de la terre vers le ciel, indiquait
l'émergence du soleil dans toute sa force vitale, son
énergie combative. Dans six mois, le soleil pourra aller
se coucher dans l'allée couverte utérine, rentrer
dans la terre. Et j'ai enfin compris dans tous les sens du terme
pourquoi ces deux dates du 1er mai et du 1er novembre marquent
le calendrier celtique de façon aussi éternelle.
Coïncidence direz-vous ? peut-être
! mais je ne crois pas au hasard...
J'ai réalisé aussi ce
matin-là que l'allée couverte comprend sept supports
latéraux de chaque côté (comme les sept jours
de la semaine définis selon les sept planètes des
anciens ?) et quatre dalles dolméniques (les quatre saisons
du lever du printemps au coucher de l'hiver ?). Et j'ai compris
que la plus grande partie de ma recherche sur le temps avait
été guidée intuitivement et de façon
très inconsciente par ces pierres sacrées qui balisent
mon territoire intérieur.
Après ce moment de grâce,
qui m'inspirait des pensées de paix, j'ai continué
ma balade à travers champs jusqu'au cercle
de pierre, toujours avec le petit célescope®,
le ruisseau qui prend sa source un peu plus haut et rejoint le
port de Brigneau, était très fort ce matin... beaux
moments de cérémonie secrète que permet
si bien la nature.
Je me suis souvenue d'un matin d'équinoxe
d'automne où j'étais allée attendre le lever
du soleil dans le cercle de pierre. A l'heure prévue dans
les almanachs et éphémérides, à la
minute près, debout sur la pierre centrale, dans l'alignement
matérialisé par le célescope®, j'avais
vu le soleil se lever sur la pierre que j'avais appelée
la pierre du Bélier, lors d'un moment d'inspiration des années
auparavant.
C'est toujours émouvant de vivre
ces rendez-vous que le soleil nous donne, fidèle, chaque
année, nous resituant dans notre propre devenir, entre
le ciel et la terre, restaurant l'harmonie dans le temps et l'espace.
Le menhir et le dolmen vus par Yves
Samson (Kerantorec 1993) dessin,
encre, laque
YS et ana
YSallee-menhir (en grand)
YSmenhir (en
grand)
Relevé des mégalithes
effectué par Yves Bellancourt et les élèves
du Club Préhistoire du Collège de La Villemarqué
de Quimperlé (Bretagne-FR) longueur de l'allée
couverte : 11m, hauteur du menhir : 3,15m
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