Henri IV Le roi Libre de Francois Bayrou Flammarion

Appréciation
Trouvé ce livre à Pâques 2006 dans la bibliothèque de mon amie Nicole Courset, férue d’histoire. En lisant le début j’ai retrouvé dès les premières pages la liste comme une litanie des rois de France dont les ancêtres d’Edwina de Charette descendante de Louise de Bourbon, c’était à peu près un état des recherches que je faisais cet hiver en généalogie..

Notes bibliographiques

En poursuivant j’ai eu un choc lorsque Jean Raspail évoque “le Sac des Tombeaux de Saint-Denis, par ordre de la Convention du 12 au 25 octobre 1793, treize jours de honte”. J’ai eu la nausée en lisant ses descriptions sordides, montrant à quel point un peuple en Révolution peut perdre tout sentiment humain, devenir des fauves assoiffés de richesse et de vengeance, pires que les oppresseurs, les boureaux, les dictateurs.

J’avais montré à Edwina lors de sa visite en avril les fichiers sur ses ancêtres avec leurs sépultures, notamment celles de la basilique Saint-Denis, j’ignorais qu’elle avait été le lieu d’un tel sacrilège et j’ai pensé que la France payait encore le prix de ce drame post-mortem.

Mauvaise énergie dirait le Feng-Shui... dont nous sommes tous héritiers de facto. Les symboles nous représentent et nous avons construit notre République pourtant chère à nos coeurs d’enfant de l’Ecole Publique, sur des cadavres dépecés.
La foule en avait été pour ses frais, le trésor escompté dans les tombes n’avait rien révélé, les rois étaient couchés en chemise en humilité toute chrétienne...

L’histoire du roman en elle-même ne me passionne pas et je ne peux pas vraiment la cautionner (un Monseigneur descendant des Bourbons "prend" une ile en face de la Bretagne pour rétablir la Royauté en France) mais le principe en est intéressant.
Raspail retrace, entre autres, la tentative de soulèvement de la Vendée et de la Bretagne par la Duchesse de Berry en 1832 avec l’aide notamment d’Athanase de Charette, mari de Louise de Bourbon, sa belle-fille. Marie-Caroline des Deux-Siciles, était la 2ème épouse de Charles-Ferdinand de Bourbon, assassiné en 1820 qui avait eu le temps de lui confier ses deux filles issues de son mariage ou liaison avec Emma Brown.
Là je retrouve un souffle de révolte bien bretonne, nous sommes aussi les héritiers des Chouans par nos régions, le pouvoir central nous nous en méfions encore....
Raspail a repris le chemin des fermes où se cachait la duchesse déguisée en petit marin...
L’histoire me passionne plus finalement que la fiction.

Un livre atypique qui me donne un goût inattendu dans la bouche et le coeur, un respect pour ceux qui nous ont précédés et la volonté de rester humains, très humains. Avec la notion de Sacré qui pouvait s’attacher aux Enfants de France, même si je ne confierai pas mon destin à ceux qui se présentent comme Prétendants à la Couronne, mais j’ai aussi du mal à confier mon destin à ceux qui sont supposés nous gouverner et passent la plupart du temps en Campagnes électorales coûteuses et superficielles et non en Gestion profonde du pays.

La France est devenue ingérable. La crise des banlieues et celle du CPE cette dernière année l’a bien révélée. Alors des gens qui auraient été préparés à régner et gouverner ne me parait plus une idée si stupide ni ringarde....

Lu le 25/08/2006

**Appréciation**
Trouvé ce livre à Pâques 2006 dans la bibliothèque de mon amie Nicole Courset, férue d’histoire. En lisant le début j’ai retrouvé dès les premières pages la liste comme une litanie des rois de France dont les ancêtres d’Edwina de Charette descendante de Louise de Bourbon, c’était à peu près un état des recherches que je faisais cet hiver en généalogie..

**Notes bibliographiques**
En poursuivant j’ai eu un choc lorsque Jean Raspail évoque “le Sac des Tombeaux de Saint-Denis, par ordre de la Convention du 12 au 25 octobre 1793, treize jours de honte”. J’ai eu la nausée en lisant ses descriptions sordides, montrant à quel point un peuple en Révolution peut perdre tout sentiment humain, devenir des fauves assoiffés de richesse et de vengeance, pires que les oppresseurs, les boureaux, les dictateurs. J’avais montré à Edwina lors de sa visite en avril les fichiers sur ses ancêtres avec leurs sépultures, notamment celles de la basilique Saint-Denis, j’ignorais qu’elle avait été le lieu d’un tel sacrilège et j’ai pensé que la France payait encore le prix de ce drame post-mortem. Mauvaise énergie dirait le Feng-Shui... dont nous sommes tous héritiers de facto. Les symboles nous représentent et nous avons construit notre République pourtant chère à nos coeurs d’enfant de l’Ecole Publique, sur des cadavres dépecés. La foule en avait été pour ses frais, le trésor escompté dans les tombes n’avait rien révélé, les rois étaient couchés en chemise en humilité toute chrétienne... L’histoire du roman en elle-même ne me passionne pas et je ne peux pas vraiment la cautionner (un Monseigneur descendant des Bourbons "prend" une ile en face de la Bretagne pour rétablir la Royauté en France) mais le principe en est intéressant. Raspail retrace, entre autres, la tentative de soulèvement de la Vendée et de la Bretagne par la Duchesse de Berry en 1832 avec l’aide notamment d’Athanase de Charette, mari de Louise de Bourbon, sa belle-fille. Marie-Caroline des Deux-Siciles, était la 2ème épouse de Charles-Ferdinand de Bourbon, assassiné en 1820 qui avait eu le temps de lui confier ses deux filles issues de son mariage ou liaison avec Emma Brown. Là je retrouve un souffle de révolte bien bretonne, nous sommes aussi les héritiers des Chouans par nos régions, le pouvoir central nous nous en méfions encore.... Raspail a repris le chemin des fermes où se cachait la duchesse déguisée en petit marin... L’histoire me passionne plus finalement que la fiction. Un livre atypique qui me donne un goût inattendu dans la bouche et le coeur, un respect pour ceux qui nous ont précédés et la volonté de rester humains, très humains. Avec la notion de Sacré qui pouvait s’attacher aux Enfants de France, même si je ne confierai pas mon destin à ceux qui se présentent comme Prétendants à la Couronne, mais j’ai aussi du mal à confier mon destin à ceux qui sont supposés nous gouverner et passent la plupart du temps en Campagnes électorales coûteuses et superficielles et non en Gestion profonde du pays. La France est devenue ingérable. La crise des banlieues et celle du CPE cette dernière année l’a bien révélée. Alors des gens qui auraient été préparés à régner et gouverner ne me parait plus une idée si stupide ni ringarde....

Marie-Hélène Le Doze, auteur multimedia, conseil en gestion du temps et hôtesse à Kerantorec mhledoze@free.fr