titre - soustitre - auteur - éditeur - collection - lieu - année - traducteur - langue_origine - pages - genre - prix - appréciation - Notes_bibliographiques - date_de_saisie -

1492

Jacques Attali, Fayard, Paris, 1991, français, 382 pages, étude historique

Appréciation
 Toujours intéressant à lire, somme historique d’un tournant de civilisation, comme 1992 a marqué le début de l’internet et la découverte des mondes virtuels

Notes bibliographiques

 Je lis toujours Attali avec beaucoup d’attention depuis que j’avais absorbé son Histoire du temps quand je faisais mes recherches en chronodynamie. J’ai toujours un préjugé favorable pour son jugement, car il a toujours su se démarquer des chapelles et des sectes politiques.

J’ai une tendresse particulière pour lui depuis qu’il avait répondu dans la demi-heure qui avait suivi mon courriel d’appel de Mélanie pour le Tibet en mars 1998 et qu’il m’avait envoyé un message de consolation après mon accès de détresse lors de la cérémonie officiel d’hommage à Tabarly disparu en mer tandis qu’un français s’immolait par le feu en soutien désespéré de la cause tibétaine. Il m’a peut-être empêchée de sombrer ce jour-là. Je lui en reste infiniment reconnaissante.
J’avais lu son Karl Marx en octobre avec intérêt.
1492 était “en chantier” depuis quelques mois à babord de mon lit, il a fallu l’obligation de rester coucher au repos ou la froidure de cet hiver pour me lover sous la couette avec un livre instructif.
J’ai plongé dans les Grandes Découvertes. C’était le mois de novembre, j’avais dit à Sylvia que tout le mois nous penserions à Isabelle, en souvenir de ce terrible mois de novembre où elle est restée à la morgue de Bruxelles.
En lisant Attali je suis retombée sur Philippe Le Beau et son mariage à Burgos avec Jeanne la Folle, fille des rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon.

Et je suis retournée voir le site de Luc Frère qui citait les enfants d’Isabelle dans les descendants de Philippe Le Beau... Ce mois-là il y a eu à la télé une nouvelle version des Rois Maudits par Josée Dayan. Je ne suis pas fan, le début m’a agacée, j’ai préféré monter me coucher avec “1492.”..


La semaine suivante, j’ai regardé l'épisode et là j’ai retrouvé des personnages que je voyais dans la parentèle d’ascendance de Edwina et Ugo. Au fur et à mesure que je lisais 1492, je remontais le temps. J’ai sorti mon Atlas historique et j’ai épluché les généalogies des empereurs d’Espagne et d’Autriche, puis celles des rois de France...
J’ai oublié tous les détails historiques donnés par Attali, mais j’ai vécu grâce à son livre une autre épopée historique qui elle me concerne puisque j’en connais des éléments : celle des rois de France...
Ensuite j’ai fouillé dans ma bibliothèque, j’ai retrouvé des polycopiés de mes études de Droit en Histoire des Institutions et des Faits sociaux, j’ai épluché les généalogies établies dans une Initiation à l'Histoire de France... deux samedis de suite j’en ai parlé à Olivier l’ami passionné d’Histoire de ma fille Ana, il a admiré ma mémoire, mais j’ai réalisé que ce n’était qu’une mémoire immédiate, que je risquais de perdre les connexions que j’avais faites entre Edwina et Robert le Fort en passant par Henri IV, Louis XIII, Lousi XV, pour finir par Charles X dans la série des rois (15 en tout depuis 867...) sans parler des reines de Navarre, des empereurs d’Autriche, jusqu’à l’ancêtre chouan des Charette de la Contrie, peut-être proche de nos ancêtres car nous avons eu un domaine de la Contrie dans la famille paternelle de maman (affaire à suivre). Là j’ai pris des notes et tout est devenu clair... j’ai commencé à rédiger l’ascendance de Edwina et Ugo de Charette...

Des gens comme Attali sont des ferments, des stimulants, ils nous donnent envie de nous dépasser, d’utiliser tous nos talents, toute notre imagination, notre intellect, ils nous font nous sentir vivants et un peu plus riches et grands après les avoir lus...
J’avais ressenti ça chez mon père spirituel Casamayor, professeur de Libertés Publiques à Paris VIII-Vincennes et aussi plus tard sous mon propre toit de chaume chez Robert Badinter en aout 1981 venu en vacances en Bretagne avant la rédaction de la Loi sur l'Abolition de la Peine de Mort, et aussi plus récemment chez le frère de Marie-Jo, Dominique Merchez, lui-même ancien conseiller de Lionel Jospin. Je ne crois pas pourtant pas que ce soit un privilège des gens de Gauche et pour rien au monde je n’aimerais réduire cet immense charisme à un dogme quel qu’il soit... Certains hommes, certaines femmes, justement ont le grand mérite d’être universels et de nous faire vibrer à l’unisson de la planète et de son histoire... Attali est de ceux-là.


Fiche bibliographique du 25 décembre 2005
© Marie-Hélène Le Doze 1997-2008 ACD Carpe Diem Fiches bibliographiques élaborées sur FileMaker Pro 5™